Lors d'une sensation bizarre
J'ai ressenti, au bord du hasard
Toucher avec effroi, les yeux hagards
Le corps du délit
Le crime perpétué depuis tant de temps
Trop de temps
Au bord du précipice
Ressentir son corps partir
Voler parmi eux
Sans pouvoir s'arrêter
Sans avoir les commandes
Alors, il ne me reste plus qu'à courir
Courir et puis après, quoi ?
Ne rien voir, ne rien vouloir
Seulement ne pas se retourner
Ne pas regarder
De peur que mon coeur s'arrête
Je veux seulement voler, m'amuser, danser et rire
Mais qui me donnera la clé, la clé pour m'échapper ?
Partir loin et haut
Sauter dans le vide dans un chant mémorable
Allez, courage !
Le bord n'est pas si loin, la vie n'est rien
Rien, sans cette musique qui bat si fort
Dans son corps
Qui résonne si fort
Qui cogne, qui vous donne un frisson
La sensation d'être un géant
Aux poings d'acier, dans un monde si fragile
Mes lèvres séches, la salive avec un goût de sang
Ca y est ! Je sais voler !
Au-dessus de la mêlée
Je me suis enfin jeter
Du haut de mes pensées, de mes douleurs et de mes larmes
Alors maintenant, qu'importe le présent ?
Est-ce que je leur manquerai seulement ?
Pourquoi courir et après quoi ?
Puisque là, je ne sens plus mon corps
Je m'envole loin, si loin !
Avec les ailes de ma liberté
Enfin retrouvée
Mes sensations qui explosent en particules étincellantes
En fermant les yeux
Je me laisse aller à vivre, à respirer
Comme je n'aurais dû cesser de le faire
Enfin, je reprends mon envol
Pour ne plus revenir
Et quitter ces souvenirs
Trop pesants
Si loin de moi et de ce que je suis
Voler, voler le plus haut possible
Vers les cimes inaccessibles
Des joies et des désirs
Dan, décembre 2011